Interview Personal Shopper: The Boston Herald

Ancienne interview de Kristen pour 'The Boston Herald' lors de la promo de 'Personal Shopper' ...

(Merci de créditer le blog si vous postez cette traduction ailleurs)

Q: Maureen n'aime pas son travail, c'est un fait universel - tant de gens sont malheureux dans leur travail.

Stewart:  Maureen est au milieu d'une crise existentielle provoquée par une perte importante. Elle s'occupe d'une manière très banale avec un travail qu'elle n'aime pas beaucoup car il lui donne l'occasion de rester à Paris et  ... le monde contrasté auquel elle est soumise tous les jours ne pourrait pas être plus vide. Ou ne pouvait pas être plus contrasté - vous voyez- superficiel. Il y a un ressentiment à l'égard de ces choses qui ne comptent pas vraiment et elle se critique aussi pour cela - car, finalement, elle est très attirée par ces choses. Comme la beauté et l'esthétique, l'aspect astucieux est quelque chose qu'elle aime, mais elle le cache.

Q: Est-elle attirée par le fait de mettre les vêtements de la femme pour laquelle elle travaille, parce que c'est interdit?

Stewart: Je pense qu'il y a une attirance pour les choses qui sont interdites. Je pense qu'il y a une attirance pour les choses inconnues. Je pense qu'il y a un effort de sa part pour combler les lacunes qui ont été laissées par la mort de son frère ... La vraie féminité, un aspect plus sauvage que celui-ci, qui est indéniablement animaliste et qu'elle es reniée son côté femme est la version de base la plus essentielle. Serait-ce vraiment réconfortant de vivre parce que c'est facile à comprendre. C'est exactement ce que vous êtes et comment vous êtes né. Mais ce n'est qu'une idée trop simple pour elle.

Donc, je pense que quand elle se permet d'être quelqu'un d'autre et qu'elle se permet d'être elle-même, elle ne peut l'être qu'avec ces vêtements. Elle essaie presque d'acceder, juste pour un instant, à quelque chose de simple, quelque chose de primitif. Et à part ces moments, elle essaye juste de l'être, ça lui manque.

Q: Est ce super-significatif qu'ils soient des jumeaux et pas simplement des frères et soeurs?

Stewart: Absolument. Je pense qu'ils fonctionnent comme si leur vie était un film, en se tenant la main. Et tout à coup, cette personne n'existe plus et vous n'êtes plus la moitié d'une personne.

Q: J'ai trouvé plus facile d'accepter l'aspect d'essayer de se connecter avec cet esprit - et ces effets sont magnifiques - que cette relation textuelle que Maureen entretien avec quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Même au point d'envoyer une photo d'elle portant une robe interdite qui pourrait la faire virer si sa patronne l'avait vu. Pourquoi fait-elle cela?

Stewart: Le problème c'est qu'elle n'a aucune idée d'avec qui elle parle. Donc, si vous avez une telle compréhension de la réalité, ou comment définir ce que c'est, alors vous allez regarder absolument partout et tout croire et simultanément ne croire en rien. La possibilité que ce soit - cela pourrait être son frère, elle pourrait avoir une conversation avec lui, elle pourrait discuter de l'existence elle-même. Peut-être y a-t-il une présence ou quelque chose de plus menaçant, comme un esprit maléfique. Fondamentalement, elle a tellement peu de référence pour ce qui est réel- parce que, au fond d'elle, c'est impossible de définir - quand elle commence à recevoir ces messages, elle est prête a tout parce que tout ce qu'elle veut ce sont des réponses.

Tout ce qu'elle veut s'est se sentir vivante. Parce qu'elle lève les yeux et voit la normalité par défaut, tout le monde s'habille tout à fait confortablement et elle ne peut tout simplement pas y accéder. Mais elle aimerait bien. Ce n'est pas quelque chose dont elle est capable. Donc, lorsque ces messages commencent à arriver, je pense que c'est une jauge. C'est comme si elle l'utilisait pour n'importe quel point qui pourrait être réel.

Q: Donc, vous avez dit, c'est quelqu'un qui traverse une 'crise existentielle', mais il semble qu'elle se plus proche de la dépression nerveuse.

Stewart: Ouais, cette crise l'amène vers une dépression absolument.

Q: Lorsque vous avez présentée le SNL dans votre discours d'ouverture vous avez parlée de Trump et vous avez déclarée que vous étiez gay, je me demande c'est votre première référence à la politique?

Stewart: Ce n'était vraiment pas motivé par la politique. C'était un juste un événement très fascinant dans le passé [Trump qui tweet pendant la folie Twilight], qui valait la peine d'être mentionné et souligné, juste en raison de l'étrangeté de celui-çi. C'était tellement surréaliste - et ça continue d'être si bizarre quand j'y repense. La 'proclamation' semblable était vraiment plus un punchline. J'ai été vraiment ouverte, pas nécessairement avec ma vie personnelle, mais ce que je défend en ce qui les personnes en elles-mêmes et étant correct de ne pas le cacher depuis très longtemps. C'était juste ce que ça veut dire, vous savez, quelque chose qui, malheureusement, se trouve sous la peau de certaines personnes. L'un d'eux étant ce type. Et c'était juste une bonne ligne de mire.

Mais c'était aussi l'exemple, et à coup sûr, le dire par des mots est puissant. Et je n'avais jamais vraiment fait cela parce que pour être honnête, c'est trop défini. Je suis toujours - je vis vraiment dans l'ambiguité des choses et je ne fais pas de promesses parce que les gens changent. Certaines déclarations globales me paraissent un peu simplistes, donc je n'ai jamais voulu le faire. Mais dans cette circonstance c'était la meilleure chose à faire: Bam!

Q: Vous êtes Maureen Cartwright dans 'Personal Shopper', je me suis demandé s'il s'agissait d'une référence à Véronica Cartwright, l'actrice enfant dans 'The Birds' et qui, en tant qu'adulte, était dans 'Alien'?

Stewart: Oh wow, je ne sais pas. Je n'ai jamais pensé à ça. Je pourrai demander à Olivier parce qu'Hitchcock était son modèle.

Q: Vous faites un film sur l'affaire Lizzie Borden - qui était très médiatisé à l'époque. Est ce un vrai film d'horreur?

Stewart: J'ai fini ce film. C'est l'interprétation sur ce qui pourrai avoir eu lieu ce jour-là et ce qui aurait pu conduire à ces événements en fonction des quelques faits que nous savons sur cette affaire. C'est une sorte de flash-black de la vie d'une jeune femme subversive aux côtés d'un père conservateur et très dominateur. C'est ça.

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Citations supplémentaires de l'interview:

Dans 'Personal Shopper', son personnage Maureen Cartwright fait face à "une crise existentielle provoquée par la mort de son frère jumeau", qui, en tant que médium, était en contact avec le monde spirituel.

"C'est une personne très brisée. Il lui manque tellement qu'elle essaie d'être lui" a déclaré Stewart, âge de 26 ans.

En tant que shopper personnel, Maureen est piégée "avec un travail qu'elle n'aime pas beaucoup parce que cela lui donne l'occasion de pouvoir rester à Paris et de se poser essentiellement une question sans réponse: sommes-nous vraiment seuls dans cette vie?"

Jouer Maureen, qui est dans un état proche de la dépression nerveuse, était un équilibre délicat pour Stewart.

"Je ne l'ai jamais quittée. Le tournage durait six jours sur sept, et pendant 16 voir 18 heures. Le Dimanche, je travaillais pour Chanel pour une séance photo ou m'envolai pour Rome pour un défilé."

"Le calendrier était tellement condensé et insensé parce que personne ne pensait ne ne parlait de ces choses avant de trouver l'élément déclencheur et de dire: 'Go'. Donc, je n'avais aucune occasion, ni productif pour moi, de m'en sortir.

"Mais en tant qu'actrice en approchant quelque chose comne ça, j'ai eu des moments de la nuit où mon coeur à commencer à marteler un peu plus fort et je ne pouvais plus réfléchir car plus rien n'avait vraiment de sens."

"Mais vous devez continuer à vivre et à vous connecter avec les gens. J'ai donc ces angoisses mais j'ai pu les traverser. Où cette personne - elle ne disparaît jamais."

Source: Team Kristen Site.