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The Real Kristen Stewart
17 septembre 2016

Interview Café Society : Collider

Nouvelle interview de Kristen pour Collider lors de la promo de 'Café Society' ...

 

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(Traduction faite par Caroline, merci de respecter son travail)

Kristen Stewart est l'une des meilleures actrices de sa génération, et si vous avez vu n’importe lequel de ses films des cinq dernières années, vous saurez que ce fait est indéniable. Et pourtant, il y a toujours des gens qui ont besoin d’être convaincus. Stewart a travaillé avec quelques uns des meilleurs metteurs en scène du 21è siècle, incluant David Fincher, Olivier Assayas et Ang Lee ; avec 'Café Society', elle ajoute Woody Allen à la liste. C’est un tir parfait.

Dans 'Café Society', elle joue Vonnie, une habitante d'Hollywood dans les années 1930, qui ne voit plus les éclats de la "Ville Lumière", alors, à la place, elle se tourne vers l’éclat d’un nouvel arrivant en ville (Jesse Eisenberg) – tout en cachant le fait qu’elle voit son oncle (à Eisenberg), un homme marié (et son patron) à côté (Steve Carell). 'Café Society'  vous fait vous demander si vous voulez ou non qu’Eisenberg et Stewart finissent ensemble, mais vous le voudrez. Allen, qui a travaillé avec Eisenberg sur ' To Rome with Love', c’est intelligemment dirigé vers une alchimie qui existait déjà, puisque l’étincelle entre Stewart et Eisenberg, ainsi que leur allégeance l’un envers l’autre étaient apparentes dans leur deux collaborations antérieures (condamnées) dans Adventurland et American Ultra.

Récemment, j’étais assis avec Stewart pour parler de son travail avec Allen, sa façon de tourner et ses futurs projets. J’en suis venu à admirer son attention pour le processus de la mise en scène, avec ses commentaires très incisifs  sur ce qu’elle veut faire, au regard de ce qu’un metteur en scène devrait fournir pour ses propres films.

 

Je suis un grand fan de vous et Jesse en tant que paire. C’est si naturel. Je pense ainsi qu’American Ultra  était l’une des romances pour lesquelles il y a eu le moins de promotion l’année dernière.

KS : Ohhhh Merci, (chuchotements) Les gens ne l’ont pas aimé. Je l’ai vraiment creusé, sans vouloir dire que personne ne l’aimerait pas, mais c’était mignon, pas vrai ?

 

En fait, il y avait des moments plutôt touchants, je pense.

KS : Les gens étaient curieusement en colère contre ce film.

 

Les gens se mettent en colère pour les choses les plus stupides, ce film est un pastiche de l’amnésie de l’espion à la Jason Bourne, mais c’est également une romance vraiment drôle avec quelques scènes de bagarres hallucinantes. C’est sans mal. Quoi qu’il en soit, vous avec une facilité tellement naturelle en ce qui concerne vos relations dans les films, de l’amour à la jalousie et au mal, comment êtes-vous capable de vous glisser dans tout ça aussi facilement l’un avec l’autre ?

KS : Oui, vous avez ça avec quelques personnes et avec d’autres vous ne l’avez pas. Je ne dirai pas que nous parlons le même langage, parce qu’en fait nous sommes très différents, mais j’ai l’impression qu’il me voit. Je n’ai jamais besoin de m’inquiéter de savoir si j’ai réussi à me faire comprendre de lui. Vous voulez toujours vous faire comprendre des gens à qui vous vous adressez, des gens avec qui vous vous associez, avec qui vous travaillez, que vous aimez, avec qui vous êtes ami, etc… Je sens que, avec Jesse, je pourrais dire l’opposé de ce que je ressens, et il saurait tout de suite que c’est un mensonge. Vous voyez ce que je veux dire ? Et c’est instantanément une bonne relation, c’est quelqu’un avec qui vous devriez travailler si vous êtes un acteur. Je peux totalement m’humilier devant lui et n’en avoir rien à battre, je peux être tellement gênante et stupide. Il est vraiment intelligent et  pas un chien à ce sujet, ce n’est pas rebutant, mais il est tellement intelligent, c’est dingue. Il est cool, je l’adore.

 

J’espère que vous allez continuer comme ça, et devenir le Woody Allen et la Diane Keaton de cette génération.

KS : Il met en scène à présent, je veux dire, il devrait m’embaucher (rires).

 

Nous lisons beaucoup que Woody Allen est très secret avec les scripts qu’il diffuse. Qu’est-ce que vous saviez de Vonnie avant de signer pour ce film ?

KS : Par chance, il m’a laissé le  lire. J’ai auditionné pour le rôle et ensuite, avant que tout cela devienne officiel, quelqu’un a été envoyé chez moi avec le script, s’est assis dehors une heure pendant que je le lisais, je lui ai rendu et j’ai dit: "Ok, je vais le faire."  Cette façon de faire n’est peut-être plus aussi rigoureuse à présent.  Je n’avais pas demandé à le lire au début, j’ai dit,: " Je suis partante pour une audition, mais en aucun cas je ne vous dirai que je vais faire quelque chose si je ne sais même pas ce que vous allez me demander de faire." Vous voyez ce que je veux dire ? Mais oui, je l’avais lu avant.

 

Tout le script, pas seulement les scènes de votre propre personnage ?

KS : La totalité. Il y avait manifestement des acteurs dans ce film qui ne savaient pas ce que nous allions faire. On leur a donné uniquement leurs scènes. Ils posaient tout le temps des questions sur l’histoire.

 

Alors, vous avez couchez avec quelqu’un ?

KS : (rires) Non, on aurait pu, je sais. Cela aurait même pu être très drôle. Jesse aurait pu, c’est sûr.

 

Vous avez travaillé avec tellement de réalisateurs merveilleux tout au long de votre carrière. Comment la façon de faire de Woody ou sa mise en scène se compare aux autres ?

KS : C’est très, très décontracté. Il n’y a pas toute cette charge d’énergie. Et je sais que ça serait peut-être différent dans un autre film, mais celui-ci a quelque chose de poignant qui vous frappe rétrospectivement.

 

Pour l’avoir vu, je suis d’accord. Je ressens de la chaleur pour ce film plus j’y pense.

KS : Oui, c’est comme ces moments qui vous arrivent plutôt tranquilles et là, vous vous arrêtez et (question) "ohhhh, attends, quoi ?" Et c’est un peu comme ça que ça se passe sur le plateau de tournage, ce qui est surprenant, parce que ses films sont très particuliers quand il s’agit du langage et du thème. Rien de tout cela n’est dit, nous n’en avons pas discuté ou nous n’avons rien répété de vraiment spécifique. Je pense qu’il fait la plupart de son travail dans l’écriture et il suppose que vous pouvez l’interpréter ensuite.

 

C’est la première fois qu’il tourne en numérique. Je ne sais pas si vous êtes allée de ce film à celui de Ang Lee 'Billy Lynn’s Long Halftime Walk' ou non, mais comment c’était de tourner avec un grand réalisateur qui apprend à filmer en numérique, puis de se retrouver avec Ang Lee qui redéfinie littéralement ce que les réalisateurspeuvent faire avec du numérique (en tournant à 120 images par secondes) ?

KS : J’ai fait le film d'Ang Lee avant [Café Society]. C’était trop génial d’être sur le plateau de 'Billy Lynn' parce que je suis tellement obsédée par la manière de procéder et j’étais tout à fait dans mon élément. Je me sens comme un poisson dans l’eau sur un plateau et donc je regardai autour de moi en me demandant " putain, mais qu’est-ce qui se passe ?"

Je ne savais pas à quoi ressemblait une caméra avant cela. Il y avait 2 lentilles et tout le monde portait des lunettes. C’était bizarre. Je ne savais pas comment j’étais perçue, je n’avais pas idée de la façon dont je m’imbriquai dans tout ça. Je ne peux pas attendre de voir (de la façon dont il a décrit ce que nous allions voir), parce qu’il voit des films actuels et dit que c’est comme s’il regardait de la TV réalité. Il ne peut pas s’approcher assez parce que ça lui semble juste trop fabriqué. Pour lui, il y a une énorme distance et il espère réduire cette distance. Ce qu’il fait est révolutionnairement dingue. Ça sera plus d’informations que vous n’en avez jamais reçu en une seule seconde. Et autrement que d’être en vie avec les yeux grands ouverts sur le monde, regardant une image, une image plate, de cette façon, c’est plutôt cool.

 

En parlant de procédure et pour en revenir à Café Society, je ne savais pas cela avant de le voir, mais voir son nom dans le générique fut un choc plaisait, mais Vittorio Storaro (Apocalypse Now et Dick Tracy) a tourné ça et pour le premier film numérique d' Allen c’est plutôt génial !

KS : Woody a dit qu’il n’y avait pas de différence. Littéralement, j’ai entendu Woody dire, (imitant Allen) :"la caméra  ne fait pas de différence pour moi. Je tourne. Je mets la caméra où je veux qu’elle soit et c’est juste comme pour un autre film, mais moins cher." Il penche vraiment vers le plus pratique. Pour lui, ça revient au même. Je pense que non, mais ça me va.

 

Bien, celui-ci ressemble beaucoup à un film, seulement la façon dont Vittorio l’éclaire pour avoir une brillance constante qui répond typiquement très bien sur les négatifs des films. En étant quelqu’un qui aime observer la façon de procéder, comment c’était de l’observer travailler ? C’est un maître.

KS : Il peint avec la lumière, c’est fou. Les lumières sont chaudes, elles étaient très chaudes et c’était pour ça que nous tournions à Hollywood, parce qu’à New York, la lumière était complètement différente. Les DP sont comme des danseurs, juste quand je crois qu’il n’y a aucun moyen que je me retrouve sur le cul, ça c’est un bon DP. Il y a beaucoup de confiance et à l’évidence il est super. Il était très concentré. Le film est simple, c’est très simple, c’est vraiment filmé de manière traditionnelle. C’était intéressant parce que récemment, j’ai travaillé avec des gens qui voulait retourner tout parce qu’ils sont plus jeunes et sont genre "attend, on doit faire quelque chose de différent ". Mais c’était agréable de voir quelque chose recevoir une couverture plutôt standard ; quelqu’un qui laisse la scène se jouer naturellement, qui n’en coupe pas tellement. C’était vraiment sympa à vivre durant un moment. Et aussi, il est une présence encourageante… vous voyez ce que je veux dire ? Il est agréable et c’est aussi une énorme partie du travail, en fait.

 

Exact. Je suppose que la scène qui ressortissait le plus était celle dans l’appartement de Jesse quand les lumières s’éteignent et les bougies s’allument.  Est-ce que ça a été une longue mise en place ou est-ce que ça s’est fait aussi naturellement que tout le reste de ce que vous avez décrit ? Parce que ça a l’air super.

KS : Oh seigneur! Cette scène. Elle a vraiment l’air magnifique. Ça faisait du bien, je savais que ça allait réellement être très beau quand on l’a faite, mais on a tourné cette scène tellement vite. Je pense qu’ils ont tourné une autre scène aussi ce jour-là, quand la prostituée (Anna Camp) entre et que Jesse finit par la foutre dehors. Cette scène à la lumière des bougies était (claquant des doigts) vraiment rapide. Toute l'équipe, nous avions les meilleurs techniciens avec qui j’ai jamais travaillé. Mais c’est ce que Woody voulait avec le numérique, quelque chose de rapide et Vittorio à fait en sorte que ça soit vraiment excellent.

 

Comme vous le mentionniez, c’est tourné différemment à L.A et à New-York. Los Angeles est tellement lumineux et brillant et New-York est si froid et d’acier. J’ai déménagé l’année dernière de L.A pour New-York. Ces endroits sont totalement différents, ils ont tous les deux des aspects positifs et négatifs qui sont opposés, ça a du sens de montrer ce côté visuel qui est entièrement différent. Avez-vous une préférence pour New-York ou L.A, vous-même ?

KS : J’ai comme une double personnalité. Littéralement tout de moi préfère New-York et tout de moi préfère L.A. J’ai la chance de pouvoir avoir les deux. Je suis une personne différente à New-York de celle que je suis à L.A. Je sors à New-York et… ça va vous paraître super vieux jeu, mais j’y ressens que tout est possible. C’est super vivant. Je marche dehors et je me dis : " WOW, n’importe quoi peut arriver à ce moment-là, je peux me retrouver en face n’importe qui. Je peux rencontrer n’importe qui." A L.A, c’est légèrement plus tourné sur soi-même.  C’est même beaucoup plus tourné sur soi-même, finalement. C’est plus étouffant mais en même temps ça a un aspect plus rêveur que j’aime. Je suis de là aussi, alors je me sens chez moi, à la fin.

 

J’aime 'Clouds of Sils Maria', alors je suis très curieux de voir ce que vont donner  vos retrouvailles avec Olivier Assayas pour 'Personal Shopper'. La presse aime rapporter les huées de Cannes, alors c’est ce qui a fait les titres, mais ensuite, Assayas a gagné le prix du meilleur metteur en scène attribué par le jury. Que voudriez-vous dire de ce film aux gens qui n’ont lu que les titres sur les huées ?

KS : Si j’étais un journaliste qui veut que les gens cliquent sur mon article je dirais "Kristen Stewart a recueilli des huées à Cannes ". C’est exactement ce que je publierais pour que les gens aillent sur mon article, vous savez. Je pense qu’il faut une minute pour digérer 'Personal Shopper'. Je crois que cette réaction initiale rapide est quelque chose que les gens dans les festivals du film se sentent en droit d’avoir, parce qu’ils sont autorisés à avoir la première opinion. Et quand ils ne savent pas comment ils se sentent ils disent juste NON. Ce film ne vous est définitivement pas servi sur un plateau. Vous voyez un film et vous en sortez avec un ami, quelle que soit la personne avec qui vous l’avez vu, vous ne dites rien sur l’instant, mais vous attendez plutôt le lendemain pour en parler. Voilà le genre de film que c’est.

 

C’est ceux que je préfère.

KS : Oui, moi aussi. J’étais parfaitement d’accord avec la réponse polarisée parce que ce film est foutrement bizarre. Nous étions du genre isolé et complètement conscient que cela allait probablement être la réaction des gens, mais je vais être complètement honnête et dire que c’était merveilleux d’aller à la première et de voir les gens réagir à ce film et l’apprécier. Je pouvais voir de la confusion et de la réflexion personnelle sur le visage des gens. Je savais que nous avions fait un film qui faisait ressentir quelque chose aux gens et en penser quelque chose, et c’est mieux que le rapide "c’était marrant, j’approuve."

 

Source: Team Kristen Site.

 

 

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