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The Real Kristen Stewart
24 août 2014

Scans Magazine - Russie

Couverture et scans du magazine Russe 'Interview' ...

 

KSTEWARTFANS

 

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Traduction de l'article par Kstew France

 

Il semble qu'il était impossible de mêler une actrice française aristocrate, célèbre pour son rôle dans Le Patient Anglais, à une jeune fille américaine à qui tout réussit, célèbre pour son rôle dans la saga Twilight. Mais le réalisateur français Olivier Assayas a réussi à les filmer ensemble. Et il s'est avéré que c'est tellement bien que les critiques à Cannes se sont presque étouffées avec délice. Une femme au fort caractère, Binoche, et une fille volage, Stewart, qui fusionnent dans le film mais aussi dans la vie réelle. Elles ne sont pas assez proches pour que Kristen l'appelle sa nouvelle meilleure amie durant la soirée, mais elles sont assez proches pour lui demander son avis et lui raconter des blagues idiotes sans retenue. Même avec des témoins au cours de l'interview.
Juliette Binoche : Wow, tes cheveux sont si courts !
Kristen Stewart : A la Binoche. J'essaie de te ressembler.
Ca te va bien.
Donc, je suis censée t'interviewer ? Ou on est censées s'interviewer l'une l'autre ? Écoute, et si on imaginait qu'on est toujours sur le tournage de Sils Maria ?
En se promenant le long des prairies couleur émeraude, le soleil brille et il y a des nuages moelleux qui sont au-dessus de nous, on lit du Nietzsche …
Et on s'est perdues !
Non, c'est pas vrai !
Non, mais on était pas là pendant le tournage non plus.
Ok, mais on faisait semblant. C'est simplement que nous sommes des actrices incroyables. [Rires]
Tu faisais des bonds devant moi comme un chamois et je traînais des pieds et me plaignait. C'était génial.
Si seulement on avait pas toutes ces cigarettes et cet alcool.
C'est vrai, tu fumais et tu buvais toujours.
Mais ce n'était pas mon idée ! C'est entièrement de la faute du réalisateur. Olivier disait toujours, fumes-en juste une ou deux. Ou, bois juste un verre, s'il te plaîîîîîîîîîîît ! Il pensait que chaque actrice d'âge moyen se comportait de cette manière. Mais pas moi !
Malgré tout, tu fumais comme un pompier et buvait non stop. [Rires]
C'est juste une partie du rôle. Les cigarettes et l'alcool sont des vieux clichés. Ils cultivent le talent d'autrui …
… Les faiblesses et les vices, et un artiste en a besoin pour aller de l'avant.
Est-ce que tu viens de dire le mot 'vice' ? Je n'ai jamais entendu ce mot employé dans ce sens.
Il a beaucoup de significations, du vice-président au comportement. [Rires] Mais sérieusement, j'aime ça à propos des personnages : ils vivent tous les deux dans une certaine avarice, une proximité et l'ivresse qui contribuent à combler le vide. Par ailleurs, après le tournage , beaucoup de nos collègues ressentent le vide et se plongent dans la bouteille. Ce cliché n'est pas loin de la vérité.
Tu es sérieuse ? Comment est-ce que tu le sais ? [Rires]
Je ne bois pas ! Je le jure !
Ok, je voulais juste t'embêter. [Rires] Tu as raison, mon personnage passe par tous les cercles de l'Enfer et c'est difficile. Et l'alcool l'aide ….
… A oublier.
Oui, elle ne veut pas croire en tout ce qui se passe autour d'elle et en elle.
Dans l'ensemble, c'est un drame intérieur très compliqué : ton personnage, Maria, est devenue célèbre grâce à son rôle de la jeune, charmante et ambitieuse Sigrid et 20 ans plus tard, elle doit jouer son exact opposé – une actrice fatiguée et qui a vieilli.
Et voici la question : est-ce que tu voudrais, ma chère Kristen, jouer mon personnage, abattue, vieille ivrogne, alors que tu as 24 ans ?
Huuuum … Je ne suis pas sûre.
Quoi ? Tu ne voudrais pas ?
Quand tu me regardes comme ça, je ne peux pas dire 'non'. [Rires] Mais tu es d'accord avec moi, ça serait bizarre. Si seulement nous échangions les corps.
Pardon ?
Est-ce que j'ai encore dit quelque chose de stupide ?
C'est rien, oublie ça.
Mon dieu, comment en suis-je arrivée au point où je m'imaginais être quelqu'un comme toi ? Tu es parfaite ! Je suis tellement loin de ça. Par ailleurs, le film est basé sur ça : comment une personne peut-elle se voir elle-même et son rôle et comment les autres personnes la voit. Tu te rappelles notre première rencontre, Juliette ?
Tu traînais avec ton producteur et quelques amis sur une terrasse du Soho House à Berlin.
Et soudain : 'Juliette Binoche arrive'.
En passant, j'étais extrêmement nerveuse avant notre rencontre.
Vraiment ? Je pense que j'étais beaucoup plus nerveuse que toi. Quand tu es entrée, tout le monde a sauté sur ses pieds et j'ai flippé et je suis restée à ma place, seule. C'était un peu une rencontre formelle. Je pense qu'on a commencé à parler de nos personnages tout de suite.
Et je me souviens de la façon dont tu as bougé ta jambe tout le temps, comme tu le fais maintenant.
C'est l'un de mes tics. [Rires] C'était juste après mon arrivée à Berlin.
C'est vrai. Contrairement à toi, j'ai eu quelques jours d'acclimatation.
J'étais presque morte d'angoisse, et tu dis 'jambe'. En passant, as-tu la chance de faire des recherches sur Google sur moi avant notre rencontre ?
Bien sûr.
Et ?
J'ai lu quelques unes de tes interviews et j'ai décidé que je t'aime. D'ailleurs, j'ai vu Sur La Route mais j'ai fait l'impasse sur Twilight.
Pfffff … Admets-le tu as regardé tous les volets et tu as adoré.
Je suis désolée, mais non. Mais pour être honnête, c'était à cause de Twilight que j'ai appris des choses te concernant : la première fois que je t'ai vue, c'était sur l'affiche dans la chambre de ma fille. Ce fut un choc ! [Kristen rit] Et à cette rencontre à Berlin, tu étais cachée derrière la porte et tu m'as fait flippé. Mais la glace était brisée.
Et on a beaucoup parlé ce jour-là, et après notre rencontre, j'ai pensé, 'Merde, il y a tellement de choses que je n'ai pas dit à cette femme !'. Il y a quelque chose à propos de toi, Juliette, qui fait qu'une personne s'ouvre tout de suite. C'est facile de te faire confiance. Comment est-ce que tu fais ça ? C'est un vrai cadeau. Si on était pas toutes les deux aussi occupées, je t'appellerai probablement la nuit pour te demander conseil sur n'importe quoi. Écoute, as-tu pensé à quel point nos biographies sont différentes ?
Tu es une star issue des films d'enfant, scolarisée à la maison, qui a fait son premier film à l'âge de 9 ans, avec des parents dans le monde d'Hollywood, qui a fait des blockbusters, etc.
Et tu es une femme française sophistiquée, scolarisée dans un pensionnat catholique, qui a décidé d'arrêter de tout abandonner à l'âge de 15 ans pour travailler dans le théâtre à Paris, pour pouvoir jouer dans les films de Godard plus tard.
Mais on a quelque chose en commun. La passion pour le cinéma, les gens, mais surtout – pour la comédie. C'est ce feu à l'intérieur de toi qui m'a attiré. Tout le monde se cherche soi-même dans quelque chose, et la passion nous aide à surmonter les difficultés toujours présentes. Je ne serais pas assise ici si je ne ressentais pas cette passion maintenant, 30 ans plus tard. Elle nous conduit à travers la vie.
Je déteste aussi quand les gens disent, un rôle pour soi-même, un – pour le public. Des conneries.
Je suis d'accord.
Tout ce que je fais, je le fais pour moi-même. Des blockbusters, de l'art et essai or de la publicité pour Chanel – cela n'a pas d'importance. Il apparaît qu'après un film à succès, je peux me permettre n'importe quoi. Et tu sais quoi ? Je peux ! C'est incroyable : je peux foutrement faire ce que je veux. Oui, je suis dans cette position excessivement privilégiée. Et je n'ai pas honte.
Bien.
Je n'ai jamais supplié pour un rôle, je peux avoir n'importe quel rôle en un claquement de doigt et je n'ai pas à me battre et à lutter sur mon chemin, comme d'autres acteurs. J'imagine une immense carte avec plein de rues et de routes, et la seule chose que j'ai à faire – est de choisir où je veux rester. Chaque porte est ouverte pour moi : j'ai beaucoup de chance dont je n'ai pas eu conscience dans ma vie. Et c'est suffisant pour comprendre : j'aime jouer dans des blockbusters car je sais, tout le monde les regarde, ils attirent les gens, ils sont faciles à aborder et ils sont agréables. Je parie que ton fils a été heureux quand il a appris que tu serais dans Godzilla.
Il l'était. Même si je ne comprendrai jamais ce que font tous ces gens sur les plateaux de ces films à gros budget. Après tout, tout est pareil : la caméra, le réalisateur, quelques mots ou phrases dits par quelqu'un. Mais tu as raison : j'aime toute l'anxiété que seul les blockbusters peuvent causer. Les attentes sont complètement différentes.
L'attente est tout autre sujet. Les lecteurs voudront certainement entendre certains de tes conseils. Dis-nous des choses sages. As-tu quelque chose sous la main ?
Ne laissez jamais vos enfants jouer avec un Oscar, l'or s'effrite.
[Crie en riant]. Tu es si sage ! Je l'ai souvent remarqué pendant le tournage. Tu m'as poussé à apprendre à donner plus de moi-même pour le rôle. Et je me disais, wow, elle reste juste là, à côté de moi, et je veux déjà être meilleure. Que moi-même, bien sûr.
[Rires] Tu plaisantes !
Je le jure ! C'est pour ça que je t'aime.
Jouer ensemble, c'est comme faire de la peinture ensemble. Je veux même parler dans les peintures.
Bien dit. Jouer chaque scène, c'est comme …
… Les montagnes russes. Tu ne peux pas dire avec certitude comment ça sera, jusqu'à ce que l'on soit ensemble dans un chalet. Parfois, on peut perdre pied, ou soudainement on a besoin de sauter, ou quelqu'un doit attraper quelqu'un. Voilà la manière dont je reconnais toujours un bon réalisateur : il laisse toujours les acteurs se trouver eux-mêmes. C'est la raison pour laquelle le personnage de Maria m'a intéressé, c'est une star mourante. Mais la conclusion est la suivante : tu es la star et je vais mourir.
Juliette !
Je plaisante. J'ai le droit. [Rires]
Foutue toi. Je suis tellement heureuse que l'on se soit trouvées.
De même. J'ai déjà été obligée de travailler avec des gens que je n'aimais pas.
C'était comment ?
Acceptable. On doit bâtir un mur autour de soi. Le pire c'est quand les gens te déçoivent. Or qu'ils te rendent tellement dingue que tu peux fondre en larmes dans la salle des habillages. C'est vraiment difficile de rester devant la caméra après ça, d'oublier la douleur.
Il y a des acteurs et des actrices qui tentent de faire une impression qu'eux et chaque personnage qu'ils jouent sont deux personnes différentes. Genre, ils portent le personnage sur le tournage, ensuite ils le retirent et s'en vont. Je n'y crois pas. Je crois que l'acteur/actrice joue une nouvelle version de lui/elle-même dans chaque rôle. Tu peux avoir une imagination folle, changer le paysage en aller d'un extrême à un autre, cela n'a pas d'importance, après tout tu joues une partie de toi-même. Tout le reste, c'est de la connerie.
Tu parles avec sagesse.
Si deux personnes en face d'une caméra ont une connexion, ils ressentent les émotions, ils ne font pas semblant. Tout est réel. Et ce cette façon, le spectateur le ressent aussi. Comme ça l'était entre nous deux dans Sils Maria. Dis-moi, est-ce que tout te semble bizarre, toi aussi, quand tu regardes le film ?
Qu'est-ce que tu veux dire ?
Il y a des scènes qui transfèrent les mêmes choses dont je me souviens de ce moment-là. C'est comme avec tes souvenirs qui restent dans les dessins d'enfance. Mais ici, ce n'est pas pareil. Ici les souvenirs sont identiques. À cause de ça, c'est très difficile pour moi de regarder le film. Et les critiques … Parfois, ils sont rudes, mais beaucoup de commentaires sont vides, blessants et n'ont rien à voir avec la réalité. Personne ne sait ce qu'est vraiment le film. Et comment peuvent-ils exactement avoir une juste compréhension à ce sujet ? Les gens me demandent souvent ce je pense de l'opinion publique.

Et toi ?
Je réponds à la question: laquelle parmi des milliers d'opinions ? Mais encore, était-ce difficile pour toi de nous voir à l'écran ?
Pas plus difficile que de me regarder dans un miroir chaque matin. [Rires] Pourquoi est-ce que tu t'inquiètes à ce point ? On a fait un film génial ! Beau et puissant.
Mais est-ce un film pour gonzesses ?
Au moins les rôles principaux sont joués par des filles.
Je déteste le terme de 'film pour gonzesses'. Il dégrade et simplifie tout. Et 'film pour gonzesses puissant' sonne encore pire.
Alors accordons que le film est spécial.
C'est ce que j'aime.
[L'attaché de presse entre et demande de conclure, car Kristen a un avion à attraper à 13h15. Il est 11h45]
Oh je dois faire mes bagages et courir à l'aéroport.

Comme tu veux. Mais si tu rates ton vol, on peut se retrouver ce soir. [Rires]
C'est tentant. Mais c'est encore mieux de ne pas rater son vol. Et on va se revoir bientôt de toute façon – en Afrique du Sud pour un nouveau projet

Chut ! C'est un secret !

 

 

 

Source: KstewartFans

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